Soigner les blessures d'enfance
retrouver et maintenir un équilibre psychologique
Les origines de nos inquiétudes, de nos dépendances, états dépressifs et de nos peurs sont-elles accessibles à la compréhension ? Pourquoi sommes-nous parfois confrontés à la violence et incapables de gérer nos émotions ?
Comment soigner les blessures d’enfance
La thérapie, le coaching et l’hypnose peuvent aider à mieux réguler les émotions et retrouver un équilibre.
Une partie des réponses liés à ces questionnements sur les origines de nos angoisses se trouve dans l’identification des blessures physiques, psychologiques et émotionnelles de notre enfance. Elles continuent à impacter nos vies d’adulte et notre existence au sein de la société. Heureusement, il existe des moyens de guérir de ces blessures infantiles et de contribuer à une vie plus harmonieuse.
Cet article va vous monter des approches pour retrouver et maintenir un équilibre psychologique et apaiser vos souffrances. Vous saurez mieux cultiver votre intelligence émotionnelle. Elle va vous permettre d’avancer dans votre vie (sans oublier).
Soigner les blessures d’enfance
Il existe des méthodes pour traiter et soigner ces blessures de l’enfance. Dans mon cabinet, je constate que les patients souffrent de divers syndromes dont le burn-out, la dépression, l’addiction, l’anxiété ou même les douleurs chroniques. Ces personnes ont souvent vécu des situations paroxystiques dans un environnent de violence durant l’enfance dans les domaines professionnels ou familiaux. Des nombreuses études américaines ont confirmé ce constat.
Il y a donc souvent un lien entre la souffrance psychique et les violences subies dans l’enfance. Les événements survenus plus tard ont également un impact. L’enfance est une période critique de développement, et les traumatismes peuvent revêtir différentes formes et niveaux de gravité. Il est essentiel de comprendre l’impact de ces traumatismes sur chaque individu.
L’intérêt porté aux traumatismes a débuté avec l’importance accordée à l’état de stress post-traumatique, notamment chez les vétérans après la guerre du Vietnam. Cette attention s’est ensuite élargie pour inclure d’autres événements traumatiques et leurs conséquences sur le cerveau et le comportement. Les carences affectives et les situations d’abandon peuvent provoquer des réactions similaires à celles causées par des événements extrêmes comme des attentats.
Les traumatismes considérés parfois comme mineurs (un divorce, un décès ou du harcèlement), constituent parfois des blessures d’enfance importantes.
L’impact d’un événement traumatique dépend alors de la perception et de la sensibilité de chaque individu. Ce n’est pas toujours lié à la gravité objective de l’événement subi.
Blessures d’enfance et dépression
En 2019, environ un milliard de personnes dans le monde, souffraient de troubles mentaux (dont 14 % d’ adolescents).
L’anxiété affecte 5,4 % de la population européenne, ce qui équivaut à 25 millions d’individus. Près d’une personne sur cinq a connu ou connaîtra une dépression à un moment de sa vie. Ces statistiques sont inquiétantes, mais il existe des outils outils de psychothérapie. Lles recherches menées principalement aux États-Unis, ainsi que par les progrès réalisés en Europe et en France révèlent des solutions relativement simples pouvant aider à traiter de nombreux troubles mentaux.
Blessure d’enfance et régulation émotionnelle
La dys-régulation émotionnelle dépasse le fait de ressentir des émotions dites négatives ( la tristesse ou la colère). Lorsque ces émotions ne sont pas correctement gérées, elles peuvent perturber nos fonctions cognitives. Elles affectent notre capacité à penser clairement ou à réagir de manière appropriée.
Cela peut être un facteur central dans de nombreux troubles psychiatriques.
Afin de favoriser un équilibre émotionnel et mental sain , il est nécessaire d’apprendre à reconnaitre et accepter ces émotions ressenties.
C’est une tâche ardue et compliquée pour les personnes dépressives ou anxieuses.
C’est en acceptant cette vulnérabilité émotionnelle, que chacun progresse vers une meilleure compréhension de soi. Ainsi, il devient possible de développer des mécanismes sains pour gérer les émotions de manière constructive.
Blessure d’enfance et émotion
La gestion des émotions est un domaine relativement récent dans l’histoire de la psychiatrie. Les recherches dans ce domaine ont bien évolué depuis 20 ans. La sensibilisation à la question des émotions débute avec les recherches en addictologie, vers les années 2000, où l’on a commencé à explorer le lien entre la prise de substances et les émotions. C’est ainsi que l’aspect neurobiologique, comportemental, psychologique et environnemental des comportements a commencé à susciter un intérêt croissant.
Auparavant, on se contentait souvent de traiter l’angoisse en prescrivant des anxiolytiques sans vraiment approfondir la compréhension de ce sentiment. L’expression « être émotif » ou « une personne émotive » avait souvent une connotation négative, suggérant une hypersensibilité ou une réactivité émotionnelle excessive. Les femmes, en particulier, étaient parfois stigmatisées en étant qualifiées d’émotives ou d’hystériques dès qu’elles exprimaient leurs émotions.
Les émotions étaient associées au chaos, à la spontanéité, à l’imprévu et même à la sexualité, ce qui pouvait susciter de la peur chez certaines personnes. On considérait que les émotions étaient liées au domaine des pulsions et qu’elles étaient souvent perçues comme incontrôlables.
Blessure d’enfance et somatisation
Il n’y a pas de frontière nette entre le corps et l’esprit. Les symptômes physiques peuvent parfois être le reflet de souffrances psychiques, notamment issues de blessures de l’enfance. Certaines blessures et traumatismes peuvent se manifester à travers des symptômes physiques. Cela peut être des douleurs lors des rapports sexuels par exemple. Ces somatisations peuvent être liées à des expériences traumatisantes passées, parfois oubliées consciemment.
Les patients qui ont vécu de tels traumatismes doivent avoir accès à un soutien psychiatrique pour explorer ces questions. En effet, les professionnels de la santé physique ne sont pas toujours formés pour détecter ces traumatismes anciens. Il est essentiel de créer des espaces sécurisants où les individus se sentent en confiance pour exprimer leur vulnérabilité.
Il est important d’être prudent dans la manière dont on aborde et discute des traumatismes, car une mauvaise approche peut potentiellement re-traumatiser les individus.
Blessure d’enfance et pathologie
Se questionner sur le corps et l’esprit en évoquant les traumatismes de l’enfance interroge l’idée même d’une séparation entre ces deux éléments, souvent encouragée par la société et la culture occidentale.
Cette division nette caractérise plutôt une pathologie profonde.
Il n’y a pas de garantie de guérison cependant même si la recherche avance beaucoup dans ce domaine. Les personnes relatent des évènements dont les apparences leurs semblent étranges. Elles n’arrivent pas à trouver de sens dans les données qui sont en apparence opposées. La réalité des liens étroits et complexes s’établit peu à peu.
L’autre clivage se situe dans les différentes parties qui constituent la psyché humaine. L’enfant intérieur influence significativement l’adulte.
Et l’explication des ressentis des émotions reste impactée par l’interprétation des émotions qualifiées de positives ou de négatives. Il est important de noter qu’une émotion n’est ni positive ni négative, mais simplement une émotion authentique même si elle n’est pas nécessairement rationnelle.
Guérir des blessures de l’enfance
Comment peut-on devenir optimiste après avoir vécu une enfance malheureuse? Il existe un chemin à suivre, mais ce n’est ni direct ni immédiat. Ce n’est pas une transformation à 100 %. Il est important de ne jamais être radical dans sa façon de penser, mais il est possible d’avoir eu une enfance malheureuse.
La première étape consiste à reconnaître son malheur, sa souffrance, sa dépression, et son sentiment d’inaccomplissement. C’est un premier pas essentiel.
Ce qui suscite l’optimisme, c’est le fait que les séquelles deviennent de plus en plus ciblées et précises.
Les effets restants des traumatismes se manifestent souvent sous forme de figements traumatiques, où les personnes se retrouvent bloquées et paralysées dans des situations de stress, incapables de réfléchir ou de prendre des bonnes décisions: elles répètent alors des schémas malheureux.
Les outils existent qui aident à réguler les réactions émotives au niveau du cerveau à travers différentes techniques thérapeutiques.
Ainsi, même si des séquelles persistent, elles ont moins d’impact et il est possible de reprogrammer le fonctionnement des personnes pour recréer une nouvelle réalité. Il s’agit en quelque sorte de réinitialiser le disque dur.
Les techniques de méditation sont également d’une grande aide dans ce processus.
Blessure d’enfance et hypnose
L’hypnothérapie est une des approches possibles pour traiter les blessures de l’enfance.
Cette approche peut ne pas être recommandée immédiatement après les évènements pour traiter les traumatismes, car les individus touchés peuvent être encore dissociés de leur corps.
L’hypnose, en encourageant l’imagerie et la visualisation, risque de renforcer cette dissociation.
Cependant, bien que l’hypnose puisse parfois être bénéfique, il est important de la combiner avec des techniques plus concrètes de régulation des traumatismes. Par exemple, la réexposition contrôlée et graduée à des scènes traumatisantes permet aux individus de revivre ces moments. Ils réalisent alors des actions qu’ils n’ont pas pu accomplir à l’époque.
Ainsi, l’état hypnotique s’avérer être un soutien précieux une fois que la personne ait réduit son état de dissociation.
Blessure d’enfance et thérapie
Il existe des solutions pour s’améliorer et guérir de ses blessures, notamment par le biais de l’hypnothérapie.
L’accent est mis sur la compréhension des blessures de l’enfance et sur la manière dont elles influent sur nos vies d’adulte.
L’approche thérapeutique mentionnée se distingue des approches traditionnelles axées sur l’optimisme. Elles mettent l’accent sur l’acceptation de l’angoisse, de la tristesse et du désespoir pour travailler en profondeur avec les émotions et l’être intérieur.
L’art-thérapie est présentée comme un moyen de se reconnecter avec sa sensibilité et sa vulnérabilité pour faciliter la reconstruction personnelle.
La méditation est également abordée comme un outil pour réguler les émotions en s’attardant sur l’attention portée au corps et en diminuant les ruminations mentales. Enfin, des techniques spécifiques pour traiter les traumatismes sont évoquées, notamment l’exposition.
Blessure d’enfance et méditation
Un exemple d’exercice de méditation simple que l’on peut faire le matin ou à tout moment de la journée consiste à prendre une pause pour observer et commencer à mieux comprendre ses sensations corporelles, son état émotionnel et ses pensées. Cela peut être une première étape pour entamer un processus de prise de conscience, même si ce n’est pas un remède en soi.
Chaque matin, on peut se poser trois questions : Quelles sensations ressens-je dans mon corps ? Quel est mon état émotionnel ? Quelles pensées traversent mon esprit ?
Par exemple, on peut ressentir un malaise, se sentir anxieux et commencer à anticiper une mauvaise journée. Mais on ne comprend pas vraiment pourquoi on se sent ainsi.
En prenant le temps de faire cette distinction, en se concentrant sur le moment présent et en nommant ce que l’on ressent, on peut commencer à mieux se comprendre. Par exemple, on peut se rendre compte que nos pensées sont peut-être exagérées, que nos sensations corporelles sont réelles mais qu’elles ne doivent pas nécessairement dicter notre journée, et que nos émotions peuvent être prises en charge et apaisées.
Il s’agit d’un petit exercice quotidien qui permet d’explorer et de mieux comprendre le lien entre nos émotions, nos pensées et nos sensations physiques, et de prendre des mesures pour gérer notre bien-être émotionnel.
Blessures
La guérison des blessures d’enfance est un processus profond et souvent difficile. Il nécessite du temps, de la patience et parfois de l’aide professionnelle.
En revisitant les expériences douloureuses de notre enfance, en les comprenant, en les acceptant et en les intégrant, nous pouvons commencer à guérir. Il est alors possible de se libérer des schémas de comportement et de pensée néfastes qui en découlent.
Les pistes sont nombreuses: se reconnecter avec l’enfant intérieur, cultiver l’amour-propre et l’auto-compassion, apprendre à se pardonner et à pardonner aux autres.
En prenant conscience de ces blessures, en exprimant les émotions associées et en travaillant sur notre estime de soi, nous pouvons progressivement guérir et construire des relations plus saines et épanouissantes.
Blessures
En fin de compte, la guérison des blessures d’enfance nous permet de nous libérer du poids du passé, de vivre plus pleinement dans le présent et de créer un avenir plus lumineux et plus authentique. C’est un voyage courageux et transformateur qui nous invite à nous accepter pleinement, avec nos cicatrices et nos forces, et à embrasser notre potentiel de croissance et de résilience.
Sources :
Voici quelques références sur l’hypersensibilité en psychologie que vous pourriez trouver intéressants :
- « Hypersensibilité ou hyperémotivité émotionnelle« : auteur docteur Nicolas Neveux. Résumé : Hypersensibilité ou hyperémotivité émotionnelle: découvrez ses signes, ses mécanismes et comment la gérer pour mieux vivre.
« La sensibilité au traitement sensoriel et son association aux problèmes intériorisés chez l’enfant » Université de Québec à Trois Rivière … d’éclaircir la définition de l’hypersensibilité et d’examiner le lien entre la SPS (trouble de l’intégration sensorielle) et le développement de problèmes intériorisés chez les enfants par …
L’hypersensibilité: qu’en dit la science? Conférence live avedc Nathalie Clobert. Résumé : Sens très affûtés, émotions à fleur de peau, empathie parfois débordante : les hypersensibles réagissent à la moindre perturbation de leur environnement. Cette caractéristique est-elle en partie génétique ? Cette conférence propose des critères objectifs pour quantifier ce trait, pour évaluer les difficultés et les forces qu’il peut conférer, et apprendre les techniques ainsi que les bons réflexes pour gérer ses émotions au quotidien, afin de faire de son hypersensibilité une force et non un handicap.