Dépression chez les jeunes adultes (Millennials & Gen Z)
comprendre, repérer, agir
Comprendre la dépression chez les Millennials & Gen Z
La dépression chez les jeunes adultes – qu’il s’agisse de la génération Y (Millennials) ou de la génération Z – est un phénomène de plus en plus préoccupant. Après la crise sanitaire de 2020, les indicateurs de santé mentale se sont fortement dégradés chez les 18-24 ans. Par exemple, 20,8 % des 18-24 ans étaient touchés par la dépression en 2021. En 2017, ils étaient seulement 11,7 %.(santepubliquefrance.fr) . Une enquête de 2025 va même jusqu’à estimer qu’environ un jeune sur quatre de 15 à 29 ans souffrirait de dépression. Ce chiffre doit être cependant interprété avec prudence. Cette “dépression Millennials” n’est donc pas un mythe isolé, mais la réalité d’une génération confrontée à des pressions inédites.
Carte montrant la proportion de jeunes (15–29 ans) souffrant de dépression dans chaque région de France (enquête 2025). En moyenne, environ un quart des jeunes seraient dépressifs, avec des taux atteignant 52 % en Guyane. En parallèle, d’autres signaux alarmants apparaissent. Et près d’un jeune sur trois déclare avoir eu des pensées suicidaires ou des envies d’en finir .(institutmontaigne.org). Face à l’augmentation de ces détresses psychiques, il est crucial de comprendre les origines du mal-être des Millennials et Gen Z. Ainsi, il est nécessaire de repérer les symptômes. Et d‘agir mieux rapidement.
Signes et symptômes à repérer
Repérer tôt les signes de dépression chez un jeune adulte permet d’agir avant que la situation n’empire. Les symptômes variés et souvent insidieux existent :
- Tristesse persistante et perte d’intérêt. Le jeune perd ainsi l’entrain pour des activités autrefois appréciées, se sent constamment triste ou vidé de son énergie. Il n’éprouve plus de plaisir dans ses passe-temps habituels (anhédonie).
- Fatigue chronique et troubles du sommeil. Une fatigue extrême est fréquente : le lever devient pénible, le sommeil est non réparateur malgré de longues nuits. Insomnie ou au contraire hypersomnie peuvent apparaître. Cette épuisement général peut aussi se manifester par des douleurs physiques (maux de tête, tensions) sans cause médicale apparente.
- Difficultés de concentration et baisse de performance. Le jeune a du mal à se concentrer en cours ou au travail, oublie des détails importants et voit ses résultats chuter. Lire ou étudier devient pénible, la mémoire flanche, ce qui augmente encore la frustration. Par effet de spirale, il peut travailler d’autant plus pour compenser mais sans efficacité, aggravant son épuisement mental.
Signaux et causes: comprendre
- Isolement social et solitude. On observe souvent un repli sur soi. Le jeune adulte déprimé s’éloigne de ses amis, esquive les sorties et interactions sociales. Cet isolement accentue donc le sentiment de solitude, et peut mener à un désintérêt total pour les relations ou activités collectives. Enfin, parfois, la personne s’enferme dans une hyperconnexion virtuelle tout en coupant les ponts réels, ce qui renforce le mal-être.
- Irritabilité et changements d’humeur. Contrairement aux idées reçues, la dépression des jeunes ne se manifeste pas toujours par de la tristesse apathique. Une irritabilité accrue, de brusques sautes d’humeur, de la colère ou de l’anxiété peuvent être des visages de la détresse psychologique. Ces signes d’agacement constant traduisent souvent un mal-être intérieur.
- Sentiment d’échec et de dévalorisation. Le jeune se sent « nul », craint de décevoir son entourage et rumine des pensées négatives sur lui-même. La peur de l’échec peut ainsi devenir omniprésente, alimentant un cercle vicieux d’auto-critique et de perte d’estime de soi. Ce syndrome de l’imposteur est fréquent chez les Millennials & Gen Z qui se sentent constamment « pas à la hauteur ».
- Idées noires, pensées suicidaires. Dans les cas plus sévères, des idées de mort peuvent apparaître. Le jeune peut exprimer son désespoir, dire qu’il serait plus simple de « tout arrêter » ou avoir des pensées suicidaires. Ces signaux doivent alerter immédiatement : près de 30 % des jeunes ont déjà envisagé de se faire du mal (institutmontaigne.org) , un chiffre dramatique qui souligne l’importance de ne pas minimiser ces paroles et de chercher de l’aide sans tarder.
À retenir : Si un jeune cumule ainsi plusieurs de ces symptômes sur une durée de deux semaines ou plus, n’ignorez pas la situation. La dépression est une maladie qui se soigne, et plus la prise en charge est précoce, meilleures sont les chances de rétablissement.
Les causes : une génération sous pression
Plusieurs facteurs propres à notre époque expliquent pourquoi la santé mentale des jeunes est aujourd’hui si fragilisée. Millennials et Gen Z font face à une charge mentale inédite, résultant de changements sociaux, économiques et technologiques rapides. Voici les causes principales de ce mal-être générationnel :
- Pression de réussite et culture de la surperformance Les jeunes adultes d’aujourd’hui ressentent ainsi une injonction permanente à la réussite. Depuis l’enfance, on leur a souvent répété que « tout est possible à qui s’en donne les moyens ». Résultat : beaucoup s’imposent une surperformance constante, que ce soit dans les études ou la vie professionnelle. Échecs scolaires ou ralentissements de carrière semblent inacceptables, ce qui alimente la peur de l’échec. Par exemple, chez les étudiants, l’idée de ne pas obtenir son diplôme ou de décevoir famille et professeurs pousse à travailler sans relâche – “l’échec semble inenvisageable”, ce moteur de stress peut conduire à l’épuisement (ecoris.com). Ce perfectionnisme toxique est renforcé par les réseaux sociaux, où chacun affiche ses succès, donnant l’illusion que tout le monde réussit mieux que soi.
Burn-out et hyperconnexion
- Burn-out académique et surcharge d’études Un chapitre particulier de cette surperformance touche les étudiants : on parle ainsi de burn-out étudiant. Les cursus d’études supérieures sont souvent exigeants, avec des emplois du temps chargés, des devoirs, examens, parfois combinés à un petit boulot à côté. Cette surcharge de travail hebdomadaire (35–45 heures de cours sans compter le travail personnel) mène de plus en plus d’étudiants à l’épuisement émotionnel. Les signes du burn-out scolaire (fatigue intense, perte de motivation, doute sur ses choix d’orientation, envie d’abandonner) sont proches de ceux de la dépression. La crainte de l’échec académique et le manque de reconnaissance (peu de retours positifs malgré les efforts) aggravent ce mal-être. Faute d’un meilleur équilibre vie / études, beaucoup sombrent dans la « dépression de l’étudiant ».
- Isolement social malgré l’hyperconnexion – Ironie de notre époque, les Millennials & Gen Z sont hyperconnectés numériquement mais se sentent souvent seuls dans la vie réelle. Les interactions en ligne ont parfois remplacé les liens de proximité, surtout depuis les confinements. Pourtant, les réseaux sociaux peuvent amplifier le sentiment de solitude et d’exclusion. Un sondage récent montre que 46 % des 18-24 ans estiment que ces plateformes ont un impact négatif sur leur bien-être mental. En cause : la comparaison sociale incessante (voir les autres afficher une vie « parfaite »), mais aussi les cyberviolences – près de la moitié des jeunes ont déjà été personnellement victimes de harcèlement en ligne. Ce climat numérique toxique génère fatigue, insomnies, anxiété et colère, tout en renforçant le repli sur soi. Beaucoup de jeunes avouent aussi “perdre trop de temps” en ligne à scroller sans but, au détriment d’activités sociales ou physiques plus épanouissantes. L’isolement social qui en découle laisse le champ libre à la dépression.
Millennials & Gen Z face à une charge mentale inédite
- “Hyperconnexion” et doomscrolling – Lié au point précédent, l’usage excessif des écrans joue un rôle majeur. La hyperconnexion dès le réveil (77 % des 18-24 ans consultent leur téléphone dès le lit le matin (addictaide.fr) bombarde les jeunes d’informations souvent anxiogènes. Le doomscrolling – fait de faire défiler compulsivement des nouvelles stressantes sur son fil d’actualité – est particulièrement néfaste pour la santé mentale. Des études montrent que s’exposer en continu à des actualités négatives (guerres, crimes, catastrophes) sape le moral, augmente l’anxiété et trouble le sommeil. Les Gen Z sont en première ligne de ce phénomène : 81 % d’entre eux se considèrent doomscrollers réguliers. À force de scruter les crises du monde, beaucoup développent une vision pessimiste de l’avenir et un sentiment d’impuissance face aux problèmes globaux. Cette spirale numérique contribue à un climat anxiogène permanent dans l’esprit des jeunes.
- Climat anxiogène et incertitudes d’avenir – La génération actuelle grandit dans un contexte mondial instable, ce qui pèse lourdement sur le moral. Pandémie de Covid-19, guerres et conflits géopolitiques, inflation économique, et surtout urgence climatique : autant de « polycrises » successives qui nourrissent un sentiment d’anxiété diffus (ipsos.com). La crise du Covid a laissé des traces (isolement, interruption des études, insécurité face à l’avenir professionnel), et s’est ajoutée à d’autres inquiétudes déjà présentes. Par exemple, l’éco-anxiété liée au changement climatique touche de nombreux jeunes qui redoutent l’avenir de la planète.
Incertitude et précarité pour les Millennials & Gen Z
- Selon un sondage Ipsos, la santé mentale est devenue la préoccupation numéro 1 dans le monde en 2024, devant même le cancer (ipsos.com) c’est dire à quel point le contexte actuel est perçu comme stressant. Les Millennials & Gen Z se sentent ainsi les “bébés du changement climatique”, conscients qu’ils hériteront d’un monde plus hostile que leurs parents (nationalgeographic.fr) Cette angoisse existentielle (pouvoir fonder une famille, avoir un emploi stable, un avenir sûr) est un terreau pour la dépression. Ne pas voir de futur désirable provoque découragement et perte de sens, deux sentiments au cœur de l’état dépressif.
- Autres facteurs aggravants – D’autres éléments peuvent contribuer à la détresse des jeunes adultes. La précarité financière en début de carrière ou pendant les études (jobs instables, coût de la vie élevé) augmente le stress : l’instabilité de l’emploi va de pair avec un taux de dépression plus haut (31–36 % chez les jeunes en emploi précaire, contre 23 % chez ceux en CDI à temps plein (institutmontaigne.org). De plus, la stigmatisation des troubles psy reste présente : beaucoup de jeunes n’osent pas demander de l’aide de peur d’être jugés faibles. Enfin, certaines vulnérabilités personnelles (antécédents familiaux de dépression, traumatismes, troubles de l’attachement) peuvent rendre un jeune adulte plus susceptible de développer un épisode dépressif lorsqu’il est confronté à ces pressions externes.
Agir : quelles solutions pour s’en sortir ?
Face à ce tableau, le message essentiel à retenir est qu’il existe des solutions efficaces. Aucun jeune ne doit rester seul avec sa souffrance. La dépression se soigne, et plus on agit tôt, mieux c’est. Voici comment agir et accompagner un jeune adulte en dépression :
- Briser la solitude et en parler : La première étape ainsi est de ne pas rester isolé avec ses pensées noires. Il est crucial d’en parler à quelqu’un de confiance – un ami proche, un membre de la famille, ou un mentor. Souvent, verbaliser son mal-être apporte déjà un soulagement et permet de prendre du recul. N’ayez pas peur de demander du soutien à votre entourage. Vous pourriez être surpris de voir combien de personnes sont prêtes à écouter et aider, ou même admettent avoir traversé des périodes similaires. Briser le silence, c’est rompre l’isolement dans lequel la dépression enferme.
- Consulter un professionnel sans tarder : Prendre RDV avec un professionnel de santé mentale est un pas décisif. Cela peut être votre médecin généraliste, un psychologue ou un psychiatre. Ce sont des interlocuteurs formés pour évaluer la situation. Ils proposent un accompagnement adapté (psychothérapie, conseils médicaux, arrêt de travail si nécessaire). Malheureusement, plus d’un tiers des jeunes qui ressentent le besoin d’aide ne franchissent pas le pas de consulter. (institutmontaigne.org), Ils agissent ainsi souvent par peur de la stigmatisation ou par manque d’information. Il faut combattre cette hésitation : consulter un psy, ce n’est pas un échec. C’est au contraire un acte de courage et de soin de soi. Des dispositifs existent pour faciliter l’accès aux soins. Ainsi, par exemple des consultations gratuites ou à tarif réduit existent pour les étudiants. (le programme Santé Psy Étudiant permet de voir un psychologue sans avance de frais). N’hésitez pas à vous renseigner et à faire appel à ces ressources.
Thérapies efficaces
Psychothérapies et traitements efficaces : Différentes thérapies ont fait leurs preuves pour aider les jeunes en dépression. Les thérapies brèves telles que la Thérapie Cognitivo-Comportementale (TCC) sont souvent recommandées – elles aident à modifier les pensées négatives et les comportements inadaptés, avec d’excellents résultats chez les adolescents et jeunes adultes (fondationjeunesentete.org) . D’autres approches comme la thérapie interpersonnelle, la psychothérapie de soutien ou la thérapie familiale peuvent être proposées en fonction de la situation. Le choix de la méthode se fait avec le professionnel en fonction de la personnalité et des besoins du patient. Parallèlement, un médecin peut évaluer l’opportunité d’un traitement médicamenteux (par exemple un antidépresseur en cas de dépression modérée à sévère). Les antidépresseurs modernes sont reconnus pour aider à rééquilibrer l’humeur et réduire les symptômes physiques (troubles du sommeil, anxiété) chez les jeunes. Dans tous les cas, l’alliance psychothérapie + hygiène de vie, voire médication si nécessaire, offre les meilleures chances de guérison.
Quel accompagnement en santé mentale?
- Hygiène de vie : petites actions, grands effets : Le mode de vie a un impact immense sur la santé mentale. Quelques ajustements peuvent soutenir le rétablissement :
- Sommeil : instaurer des horaires réguliers, éviter les écrans avant le coucher (pour réduire l’insomnie liée à l’hyperconnexion). Un bon sommeil aide à réguler les émotions.
- Activité physique : bouger chaque jour, même simplement marcher 30 minutes, a un effet antidépresseur prouvé. Le sport libère des endorphines bénéfiques à l’humeur.
- Alimentation équilibrée : manger sainement et à heures fixes stabilise l’énergie et évite les coups de fatigue. Certains nutriments (oméga-3, vitamines) soutiennent aussi le cerveau.
- Déconnexion régulière : s’imposer des moments off-line pour échapper au doomscrolling et à la pression des réseaux sociaux. Par exemple, pas de téléphone durant les repas ou avant de dormir, désactiver les notifications intrusives, s’accorder des pauses numériques.
- Loisirs et créativité : encourager la pratique d’activités qui font du bien (dessin, musique, lecture, nature…). Ces moments aident à reprendre goût aux plaisirs simples et à regagner de la confiance en soi en se reconnectant à ses talents ou passions.
- Soutien et liens sociaux : Recréer du lien est fondamental pour sortir de la dépression. Même si l’isolement paraît plus facile sur le moment, il est important de rester connecté aux autres dans la “vraie vie”. Participer à un groupe de parole, s’engager dans une association, ou tout simplement renouer avec d’anciens amis peut redonner un sentiment d’appartenance. Le soutien d’autrui rappelle au jeune qu’il n’est pas seul à traverser ces difficultés. Les proches peuvent aider à surveiller l’évolution, à encourager les progrès, et à intervenir si la situation empire. Dans certains cas, la famille pourra être associée à la thérapie (psychoéducation, séances familiales) pour mieux comprendre comment aider le jeune au quotidien.
Vers le rétablissement : garder espoir et avancer
En conclusion, si la dépression des jeunes adultes est un enjeu de santé publique majeur aujourd’hui, il ne faut pas perdre de vue qu’il existe des éclaircies et des solutions. Les Millennials et la Gen Z sont souvent qualifiés de « générations fragiles », mais ils font aussi preuve d’une grande résilience lorsqu’ils sont bien accompagnés. Bon nombre d’entre eux arrivent à surmonter ces passages à vide et à en tirer une force nouvelle pour construire la vie qu’ils souhaitent.
Le maître-mot est d’agir : repérer les signaux d’alarme, dédramatiser la demande d’aide (consulter un psy, ce n’est ni honteux ni réservé aux “fous”), et mettre en place un environnement sain pour guérir. Chaque petite action compte – qu’il s’agisse de parler de ses peurs à un proche, de faire une promenade quotidienne ou de pousser la porte d’un cabinet de thérapeute.
En conclusion
Si vous vous reconnaissez dans cette description ou que vous observez ces difficultés chez un proche, n’attendez pas pour chercher de l’aide. La dépression n’est pas une fatalité, on peut en guérir. Avec du soutien, des thérapies adaptées et du temps, les jeunes adultes dépressifs peuvent non seulement retrouver une vie normale, mais aussi apprendre à mieux gérer la pression et l’anxiété de leur époque. Chez Agir & Devenir, nous encourageons chaque jeune à faire ce premier pas vers le mieux-être. Prendre rendez-vous avec un professionnel, c’est le début du chemin pour redevenir acteur de sa vie et de son avenir. N’oublions pas : comprendre, repérer, agir – tels sont les trois maîtres-mots pour aider cette génération à agir sur sa santé mentale et devenir épanouie.
FAQ express: Dépression chez les jeunes adultes
Comment savoir si je suis déprimé(e) ?
Si tu te sens triste, épuisé(e), démotivé(e) ou isolé(e) depuis plus de 2 semaines, c’est peut-être plus qu’un coup de mou.
Est-ce que c’est juste une phase ?
Pas forcément. Même si “tout le monde va mal”, ta souffrance mérite d’être prise au sérieux.
Faut-il forcément prendre des médicaments ?
Non. D’autres options existent : TCC, hypnose, mindfulness, soutien thérapeutique…
Et si je n’ai pas envie de consulter ?
C’est fréquent. Parle-en à un proche ou commence par un message. Le premier pas compte.
Je n’ai plus l’énergie pour rien. Je fais quoi ?
Commence petit. Un message, une pause, un rendez-vous. Tu n’es pas seul(e).
Échanger avec Delphine Un espace bienveillant pour avancer.
Ce test ne remplace pas un avis médical.
Questionnaire d’auto-évaluation de la dépression pour Millennials & Gen Z
La génération actuelle fait face à de nombreux facteurs de stress spécifiques (pression scolaire et professionnelle, crises sanitaires et climatiques, hyperconnexion numérique, etc.) qui peuvent fragiliser la santé mentale (jeunesmr.be). Ce questionnaire bienveillant de 12 questions vous aide à faire le point sur votre état émotionnel, sans jargon médical.
Veuillez indiquer à quelle fréquence vous vous reconnaissez dans chaque affirmation ci-dessous, en utilisant l’échelle de Likert suivante : 0 = Jamais ; 1 = Parfois ; 2 = Souvent ; 3 = Presque tout le temps.
- Je me sens triste, déprimé(e) ou sans espoir une grande partie du temps.
- Les activités qui me faisaient plaisir auparavant ne m’intéressent plus autant qu’avant.
- Je me demande souvent si ma vie a un sens ou si ce que je fais a de l’importance.
- Je m’éloigne de mes amis et de ma famille, évitant les interactions sociales.
- Malgré les réseaux sociaux et la messagerie, je me sens souvent seul(e) ou isolé(e).
- J’ai l’impression que personne ne peut comprendre ce que je ressens, alors je préfère garder mes problèmes pour moi.
- Je me sens dépassé(e) par mes responsabilités quotidiennes (études, travail, obligations) et j’ai du mal à tout gérer.
- Je me mets beaucoup de pression pour réussir dans mes études, mon travail ou mes projets, et l’idée d’échouer ou de décevoir me stresse énormément.
- Je m’inquiète beaucoup pour l’avenir du monde (climat, actualités), et ces pensées m’angoissent fréquemment.
- Je me sens fatigué(e) en permanence, même après avoir suffisamment dormi.
- Il m’est difficile de me concentrer ou de rester motivé(e), que ce soit dans mes études, mon travail ou mes loisirs.
- J’ai du mal à accomplir les tâches quotidiennes simples (me lever, me laver, ranger), par manque d’énergie ou de motivation.
Domaines d’évaluation
Les 12 questions sont regroupées en quatre thèmes pour vous aider à réfléchir à vos résultats. Vous pouvez calculer un score partiel par thème en additionnant vos réponses aux questions indiquées :
- Humeur (questions 1, 2, 3) : Ce domaine reflète votre état émotionnel (tristesse, pessimisme, perte d’intérêt). Un score élevé dans cette catégorie peut indiquer une humeur dépressive fréquente et une perte de plaisir ou d’espoir.
- Isolement (questions 4, 5, 6) : Ce domaine concerne vos relations sociales et affectives. Un score élevé peut traduire un isolement social important, un sentiment de solitude ou une difficulté à partager vos émotions avec vos proches.
- Charge mentale (questions 7, 8, 9) : Ce domaine évalue le stress et la pression que vous ressentez (responsabilités quotidiennes, besoin de surperformance, inquiétudes liées au futur ou au climat). Un score élevé suggère que vous vous sentez souvent débordé(e) par vos obligations ou vos angoisses face aux enjeux actuels.
- Fonctionnement quotidien (questions 10, 11, 12) : Ce domaine reflète l’impact de votre état sur votre énergie et vos activités journalières (fatigue, concentration, motivation). Un score élevé indique que la fatigue chronique et le manque de motivation affectent fortement votre quotidien.
Note importante
Ce test ne remplace pas un diagnostic médical. S’il vous semble que plusieurs de vos réponses sont élevées (score de 2 ou 3 sur de nombreux items), n’hésitez pas à en parler avec un professionnel de santé (médecin généraliste, psychologue, etc.). Vous n’êtes pas seul(e) : de l’aide existe et peut vous accompagner vers un mieux-être.
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Les ressources :
🎧 À écouter : le Podcast
« Jeunesse, le mal de vivre » Épisode 2/4 : Les jeunes ont la parole
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Les Maux Bleus – Cinquante nuances de gris
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- 📚 Etudes :
- Le fardeau mondial de la dépression chez les jeunes
- Bien-être et réseaux sociaux une nouvelle perspective génétique
Sources : Des données chiffrées et études citées dans cet article proviennent notamment de Santé publique France santepubliquefrance.fr, de l’enquête Mutualité Française / Institut Montaigne 2025 institutmontaigne.org, de rapports de presse (Ipsos) sur la santé mentale des 18-24 ans ipsos.com, ainsi que de ressources spécialisées sur le burnout étudiant et le doomscrolling addictaide.fr. Ces sources mettent en lumière l’ampleur du mal-être des jeunes générations et l’importance d’y apporter des réponses adaptées.














